KWK : Histoire d’un membre. Note 3

C’est KWK. Son histoire à travers le prisme des membres de son équipe. Je suis Andres et je suis le responsable du contenu de Kore Wa Kore.

J’ai peu marché dans la vie, mais j’ai parcouru de grandes distances

Le jour où KWK m'a été présenté était le jour où j'ai conçu que le monde était infini

Un petit garçon au fond d’une voiture venait d’écouter dans la radio une phrase de Hemingway ou d’un autre qui ressemblait à ceci : « L’homme est capable d’envoyer des fusées sur Mars et même plus loin, mais il ne reconnaîtra pas qu’à ses côtés, celui qu’il tue, est son frère ». Il a alors pensé à l’étendue du monde. « Est-il vraiment sans limite ? » Il posait timidement la question… Il sentait qu’il flottait dans le vide. Il voulait s’accrocher à quelque chose. Mais, tout autour de lui était suspendu dans le vide.

Un autre jour, j’ai voulu dessiner un arbre

Il était devant moi et je voulais l’imiter à la perfection, sans réussir. Peu après je devins un conteur d’histoires. Tous mes camarades laissaient leurs portables et leurs consoles et s’asseyaient autour de moi pour m’entendre parler. Mon regard était fixé sur eux, je les voyais frémir, palpiter et ses pupilles s’ouvraient majestueusement ainsi que le voile d’un théâtre.

Un soir, j’ai fui le monde et je me suis enfin retrouvé

Ainsi que le rire est contagieux, ainsi que le soupir se partage et que tout le monde sourit en écoutant une agréable musique, je voulais que tout le monde ressente ma souffrance, mon plus profond et insaisissable bonheur… Je voulais que les gens rient, pleurent, tremblent à un moment précis. Je voulais guider leurs cœurs par les mots, comme un vrai chef d’orchestre. Je suis devenu écrivain. Cependant, c’est à mes lecteurs, à leurs émotions, que je dois ma vraie création.

Ma rencontre avec un homme-fenêtre qui devint mon ami

Cette image de Breton, d’un « homme coupé en deux par la fenêtre » a pris sens le jour où Khalil s’ouvrit à moi et que j’ai pu saisir en lui un paysage familier. Nous nous réunissions à la sortie de la Sorbonne avec des aspirations si grandes que nous serions aujourd’hui des fous si KWK n’était pas venu à notre secours. Et ce, pour donner à nos rêves leur aboutissement.

Le soir ou cet ami me tendit un miroir

Un autre soir, Khalil et moi, voyions s’étendre à l’infini toutes nos plus profondes aspirations. Le mot KWK contenait toutes nos envies d’un monde meilleur. Craignant que nos mains ne puissent pas être assez grandes pour le tenir, il me prit par l’épaule et me parla de sa voix franche et claire : « Pense à un petit garçon dans ton pays qui porte ton prénom et vivant dans la misère. Tu le vois maintenant ? Réjouis-toi, parce qu’il est fier de toi, de nous et enfin, fier de lui ! »