Kore Wa Kore (KWK) Est venu à nous comme une révélation. Nous l’avions rêvé plus jeune, mais aujourd’hui nous l’avons fait. Nous l’avons vraiment fait !
KWK: L’histoire d’une cofondatrice
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Dans les coulisses, qui j’ai dû être pour bâtir ma carrière et ce que j’ai surmonté pour vivre mon métier n’a franchement pas été un conte de fées. Voici mon histoire avant KWK.
J’ai grandi dans l'admiration de mes grands-frères, me perdant dans leurs cahiers de mathématiques.
Imaginez-vous, du lundi au samedi, à étudier 7 heures par jour. Vous essayez d’aborder plus de treize matières par semestre avec une bibliographie qui date d’un temps ou vos études n’existaient pas. Imaginez que le dixième des ressources qu’on vous a fourni pour étudier n’a littéralement rien à voir avec vos enseignements. Vous me voyez maintenant ? Femme, qui s’est élevée et a donné ses fruits dans toutes les contraintes possibles… J’ai planté mes arbres aux bords d’insurmontables falaises et posé mes racines sous d’effrayantes chutes d’eau ? C’était moi. Ce n’était pas mon choix. C’était simplement moi.
Le mode « survie ». Quand tout semble s'éteindre, une chose en vous, ça réveille.
Comment est-ce qu’une personne peut acquérir du savoir dans un système qui n’apprécie que les notes et les devoirs ? Surtout que le monde réel nous demande de vraies compétences. Et bien plus important encore, nos corps et nos esprits ont besoin d’être traités avec respect.
J’espère sincèrement que vous ne comprenez pas de quoi je parle. Car si c’est le cas vous faites partie du club des survivants. J’ai passé 5 ans dans le cycle d’études d’ingénieur. Et mon mécanisme de survie principal était de mettre ma vie en pause et de me mettre en mode survie.
KWK : Est-ce vraiment farfelu de rêver d’avoir une carrière sans avoir à se torturer ?
Vous pourriez légitimement vous demander pourquoi est-ce que je n’ai pas pris d’autres chemins. Et la réponse est simple : »à l’époque il n’y en avait pas d’autres »
J’ai passé mes années de lycée étudiant à la limite de l’obsession pour que je puisse être enfin admise dans une « bonne université » et avoir une carrière réussie. Mais tout cet effort a-t-il porté son fruit ? J’en ai vu des gens portés et à la limite du suicide. J’en ai vu aussi, des jeunes qui ont maudit leurs parents. J’en ai vu des professeur qui par complexes, ont opprimés des étudiants talentueux.
« Si vous n’en profitez pas, fuyez-en. Allez là où l’on vous célèbre, ne restez pas si vous êtes juste tolérés »
Paul Davis
Je l’ai atteint au bout du chemin le plus ardu.
Le premier pas que j’ai fait hors de la Tunisie fut lors de mon échange aux Etats Unis. Cela m’a fait redécouvrir ce que signifiait vraiment bâtir une carrière. Nous ne sommes pas ici pour suivre le chemin dont nous voyons les traces de ceux qui sont venus avant nous, seulement parce qu’ils ont trouvé leur fortune au bout de cette voie. Même si j’aime et j’aimerais encore l’ingénierie informatique, j’aurais aimé avoir à ma portée tellement de choses quand j’ai eu vraiment besoin.
Chaque individu de ce groupe a dû passer par ce chemin infranchissable ; nous ne voulons pas vous laisser suivre nos traces : cela ne serait pas une traversée que nous vous souhaitons. Créons plutôt des passages, des voies et des chemins plus faciles pour les esprits rêveurs. Nous pouvons dire que KWK est une émanation de notre désir de connaissance, un manuel de vie dont nous avons été privés durant notre jeunesse.
